Dans un entretien accordé au journal Ouest-France, le nouveau ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a parlé des pistes qui devraient être explorées en 2026 « pour changer et améliorer durablement le système de retraite ». Il existe pour cela « d’autres régimes possibles », a-t-il déclaré, envisageant un système à points qui laisserait « à chacun le choix du moment de son départ », évoquant aussi « la retraite par capitalisation » ou « un mélange de plusieurs systèmes ».
M. Farandou a tout à fait raison et nous sommes ravis de découvrir ses propos. Il s’est peut-être inspiré de notre Etude intitulée Garantir les retraites et augmenter le niveau de vie des salariés et des retraités avec des retraites par capitalisation: nous y indiquions les moyens de passer à la capitalisation et quels en seraient les avantages. Ainsi, un salarié qui débuterait à 21 ans avec un salaire brut de 2 500€/mois augmentant linéairement et terminerait à 65 ans avec 3 500€/mois pourrait jouir d’une retraite mensuelle de 3 028€. Cela, en ayant cotisé 15% au lieu des 28% prélevés actuellement sur les salaires bruts. Sa pension correspondrait à 86,5 % de son dernier salaire et 101 % de son salaire moyen sur toute sa carrière. La retraite par répartition ne permet, elle, d’obtenir au mieux que 75% du dernier salaire et devrait à terme, selon l’OCDE, rétrécir à 58,4% du salaire moyen sur toute la carrière. La mécanique est assez simple et M. Farandou pourrait peut-être s’en servir pour démontrer que l’on peut vraiment changer un régime en faillite pour un système qui tienne debout dans la durée. Même si les « partenaires sociaux » regimbent, nul doute que « les travailleuses et les travailleurs », eux, en comprendront vite l’intérêt.
4 réponses
Merci pour vos articles si pointus !
merci à vous de nous lire et de nous soutenir !
Peut on accorder crédit à cet ancien dirigeant de la sncf qui a accordé à ses salariés de ne pas appliquer la retraite a 64 ans??????
Une méthode similaire existe déjà pour la retraite des marins de la marine marchande.
Une année de cotisation à l’ENIM vous donne 2 pour cent d’un montant annuel forfaitaire, pour un tauxmaximum de 75 pour cent, même si vous souhaitez continuer à travailler.