Dans un débat particulièrement houleux avec le chef d’entreprise Philippe Véran, Antoine Léaument, député LFI de l’Essonne, a une fois de plus démontré sa méconnaissance du fonctionnement d’une entreprise, de l’économie de marché et du processus de création de richesse. Il a asséné : « La richesse, ce sont les salariés qui la produisent ». Une formule qui flatte la vieille rhétorique révolutionnaire, mais qui repose sur une théorie dépassée : la lutte des classes marxiste, opposant ceux qui détiennent le capital et ceux qui travaillent.
Dans le monde réel, aucune entreprise ne naît spontanément de la seule volonté des salariés. Il faut d’abord quelqu’un qui prenne un risque, qui mobilise un capital, conçoive un produit, anticipe une demande et investisse sans certitude de succès. Sans entrepreneur, pas d’entreprise. Sans entreprise, pas d’emplois, pas de salaires. Si les « riches » existent, ce n’est pas parce qu’ils volent le travail des autres, mais parce qu’ils prennent des risques que d’autres ne veulent pas prendre, parce qu’ils ont des idées que d’autres n’ont pas, parce qu’ils ont un charisme, une volonté de travail, une capacité… que d’autres n’ont pas.
De même, sans actionnaires, c’est-à -dire sans ceux qui apportent des capitaux à long terme, pas d’investissement, pas de recherche, pas de croissance. Les salariés, eux, interviennent dans un cadre déjà construit, financé, organisé. Leur travail est essentiel, mais il est rendu possible par un écosystème complet où chacun joue un rôle et où les actions des uns et des autres sont interdépendantes. Comme les entrepreneurs et les actionnaires, les salariés ont aussi intérêt à la réussite de l’entreprise.
Un débat honnête sur la question ne devrait pas opposer les salariés aux chefs d’entreprise. Il implique, au contraire, de s’intéresser aux conditions nécessaires à la création de richesses et de questionner le rôle de l’État : moins il intervient par des normes et des prélèvements obligatoires, et plus il libère l’esprit entrepreneurial et valorise le travail. Si M. Léaument s’intéressait réellement au sort des salariés, peut-être qu’il passerait plus de temps sur l’audiovisuel public à défendre le salaire complet au lieu de pourfendre les entrepreneurs.
4 réponses
De toutes façons, en lui-même, le capital crée de la richesse… c’est même pour cela qu’on l’accumule ! … Pourquoi achetez-vous un tracteur plutôt que de labourer avec une binette (voire à la main, comme un « vrai travailleur ») ? Parce-que le tracteur crée de la richesse. Le capital est avant tout un « bras de levier » qui permet en effet de faire concourir les forces de la nature à l’accroissement de la richesse. … le marxisme est une secte, une néo-religion, digne des occultistes salonnards du XIXème siècle ! … mais nos médias (y compris privés) ont une responsabilité écrasante dans la démagogie complaisante avec laquelle il traitent les thèses de Karl Marx. A la fin, une partie de la population y est sensible et vote pour des marxistes. Il est grand temps de réveiller le combat des idées, si vous ne voulez pas voir arriver LFI au pouvoir en 2027 !
@ Lys dans la vallée. Très bien vu, très pertinent.
Mr Léau ment.
Mais, c’est bien là l’essence même de LFI. Raconter de préférence n’importe quoi pour asséner et marteler leur idéologie sur des esprits qui préfèrent le manichéisme à la réflexion de fond. C’est tellement plus simple…
c’est une perte de temps de vouloir expliquer ce qu’est un chef d’entreprise à des gens qui n’ont jamais rien crée de leur vie …et qui vivent d’argent public ….le notre en l’occurrence….