Lors de son discours de politique générale, Sébastien Lecornu a affirmé qu’il y avait des « anomalies » dans la fiscalité des très grandes fortunes. Nul besoin d’être un grand expert, tout le monde a compris que le gouvernement allait proposer de nouvelles taxes et impôts sur les riches et les richesses. Mesures idéologiques s’il en est. Elles apportent, encore une fois la preuve que les politiques, même au plus haut niveau, fustigent les hauts revenus et les holdings presque par principe, sans réflexion sur le rôle souvent important dans l’économie du pays de ceux qui les détiennent, comme l’a montré l’IREF , tout récemment.
Il est étonnant en outre que M. Lecornu et ses conseillers ne sachent pas que (très) peu de pays membres de l’OCDE imposent des taxes spécifiques aux plus riches. Au début des années 1990, elles existaient dans une douzaine de pays membres de l’OCDE. L’Autriche a été la première à abolir genre d’impôt en 1994, l’Allemagne en 1997, la Suède en 2007, la France en 2018… Aujourd’hui, seulement trois pays riches – Norvège, Espagne et Suisse –gardent un impôt sur les riches.